Des mots pour le dire

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Emplacement : Mauricie, Canada

jeudi, septembre 06, 2007

Un dimanche à Kaboul



Pour redonner un sens à la vie d’une majorité d’afghans qui ne souhaitent que vivre en paix, pourquoi ne pas rapatrier nos troupes et les remplacer par une brigade de "faites l’amour et non la guerre" vêtu de salopette et de chapeaux de paille? On pourra remplacer ainsi les fusils par des paniers d’osier remplis de pétales de roses qu’on déversera sur les routes parsemées de bombes artisanales au beau milieu d’une foule d’enfants uni jambes.

Dans quel monde vivons nous? Sommes nous à ce point rêveurs? Avons-nous atteint une pointe d’égoïsme sans précédent? En 39-45 les québécois ne voulaient pas aller à la guerre, quelle chance que le gouvernement fédéral ne nous ait pas écouté, dans quel monde vivrions-nous aujourd’hui?

On réclame le retrait des troupes canadiennes pour les remplacer par des unités de casques bleus, d’accord, mais à quoi les casques bleus ont-ils servi en Bosnie? À part que de regarder des bandes rivales se tirer dessus, ont-ils empêché le génocide? Non, il aura fallu que le Canada avec ses alliés de l’OTAN envoient des avions et des troupes armées jusqu’aux dent pour bombarder, combattre et tuer des gens pour rétablir l’ordre.

Les casques bleus ont-ils réussi à empêcher le génocide au Rwanda? Pas plus… Le drame c’est que personne n’a voulu y envoyer des troupes bien armées pour combattre. L’ironie de cette histoire, c’est ce que tous reprochent à l’ONU et au USA de ne pas l’avoir fait, et qu’aujourd’hui on leur reproche de le faire ailleurs. On fait les mêmes reproches concernant le Darfour, alors qu’on a condamné l’intervention en Somalie lorsque des dizaines de casques bleus Pakistanais furent tués.

Aujourd’hui on critique le gouvernement d’être présent en Afghanistan sauvant des milliers de vies; Je ne comprends plus rien… Suis-je le seul? On voudrait sauver la planète mais aussitôt qu’on nous tire dessus on crie "Hey, t’es bien méchant! Moi je ne joue plus d’abord." La citation qui dit "La guerre, la guerre c’est pas une raison pour se faire mal" n’est que dans un film loin de la vrai vie.

Rapatrions les troupes, redonnons le pouvoir au Talibans et aux seigneurs de guerre, rouvrons les centres d’entraînement terroristes, donnons leur un chèque en blanc pour que des milliers de gens soient massacrés et parlons d’amour. Dans dix ans on enverra Luc Picard tourner un film "Un dimanche à Kaboul" et on pourra pleurer en gagne avec un gros pop-corn entre les mains en traitant les pays riches de sales lâches pour leur inactivité. On pourra par la suite l’inviter à "Tout le monde en parle" pour s’offrir une thérapie de groupe au frais des contribuables en répétant sans cesse, une larme à l’œil "ça n'a pas d'allure".

François Richard, septembre 2007